Sunday, October 23, 2016

CHEFS DE GUERRE ET GRANDS MARCHANDS


L'ALLIANCE DES RAZZIEURS 
ET DE GRANDS MARCHANDS  

Des récits de la mort de Nambolosse 
ignore un chef dyula et substituent « Mori »,
un marchand hausa et le chef de Marabadiassa,
qui dévaste le pays taguana voisin


• La vérité historique 

Quand Nambolosse demande qu'un Hausa important lui soit livré comme esclave et tente de saisir un héritage soninke, un chef dyula et ses hommes viennent à Bokhala quand les guerriers sont partis et le brûlent vif dans sa case.
-- Archives de Dakar, 1878

• Les récits
° Les souvenirs de musulmans,
descendants des razzieurs

Les héritiers dépossédés font appel à Mori. Ses hommes ont mit le feu à la case de Nambolossé. Quand il est sorti ils l'ont décapité et éviscéré et ont cuit son cadavre sur une broche, comme un rôti. 

-- Bakari Coulibali, imam de Darhala 
    ° Les souvenirs d'animistes,
    descendants des razziés
    (les villages sont séparés, 
    on comprend bien pourquoi )

    La case de Nambolosse est imperméable au feu. Il n'est pas mort, mais chasse Mori du Djimini. Il l'aurait attrapé, mais son cheval magique disparaît et reparaît cinq kilomètres plus loin. Pendant sa fuite Mori rencontre Samori et lui a dit, « Gare au Djimini. Il y a là des vrais hommes. »
     -- Serisio Coulibali, agriculteur sénufo

    ° D'autres témoignages français : 
    Presque inexistants,
    ce qui ne montre pas l'absence de razzieurs,
    mais que les Français mentionnent que ceux qu'ils combattent

    Au moins quatre razzieurs autre que Samori terrifient les populations du nordest de la Côte d'Ivoire : Mori et un certain Vakuba Ture « ses fils ». 
    -- Archives d'Abidjan pour le cercle de Bondoukou, à l'est du Djimini



    Je n'ai trouvé pas d'autres mention de razzieurs dans les archives de Paris ou de Dakar pour cette région, bien que les archives d'Abidjan et celles des centres administratifs les mentionnent  peut-être. La source principale serait les mémoires locales, qui sont peut-être encore vivaces.  

    La mémoire collective révèle ce qui compte,
    pas la vérité littérale
    (le mythe que le vote de Philippe Égalité 
    ait été décisif 
    est une raison pour laquelle 
    il n'y a pas de monarchie en France).


    Au Djimini,
    les villageois des deux bords,
    oublie le tueur réel parce que les dyula ne razzie pas,
    et parce qu'ils sont des cibles des attaques à venir. 

    Ils le remplacent par Mori,
    dont les assauts annoncent Samori.  







    *       *       *
     Suite,

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