Harald Wolff
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En dépit de la qualité de son travail, Catherine Aubin n'a pu trouver sa place dans les institutions universitaires françaises. Ceci ne surprendra pas ceux qui ignorent à quel point ces institutions sont repliées sur elles-mêmes et réservées à une "elite", présélectionnée depuis les grandes écoles (Ecoles Normales Supérieurs) et les concours administratifs (Agrégation). Même si Catherine Aubin avait publié sa thèse au Etats-Unis, même si elle avait publié de nombreux articles — au dela de sa contribution à l'ouvrage collectif Guerres de lignages et guerres d'Etat que j'ai publié avec Jean Bazin en 1982 — cela n'aurait rien changé à la situation et ne lui aurait pas permis d'accéder à un emploi universitaire en France ; son cas est loin d'être unique : quels que soit la soient ses qualités et la valeur de ses travaux — et dans le cas précis elles sont grandes — il est pratiquement impossible à un étranger, et peut-être plus encore à une étrangère, de s'intégrer en France à des filières universitaires dont l'accès est, de facto, solidement verrouillé dès le départ.
Le Cheikh de Bornou dans récit de Clapperton, 1824 / Louis XIV par M. Leloir dans G. Toudouze, Le Roy Soleil, 1931
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